Ode à mes cheveux

vendredi 9 septembre 2005.
 

Comme une marguerite au printemps,

Perdra, perdra pas, perdra, mais quand ?

Autrefois, si petite, toute blonde puis châtaine !

La métamorphose s’amorce déjà.

De brune à noire, la maturité s’intensifie,

Puis, progressivement, la sagesse apparaît

Et retourne à ses couleurs d’antan.

Tout à coup, quelle calamité !

Un poison mortel entre dans mes veines.

Il vient tuer le cours normal des événements !

Cette bonne méchanceté est là pour guérir.

De gris à blanc rapidement, .

Ces atouts si protecteurs et charmeurs

Se détachent .

À chaque coup de peigne, constellations

À chaque coup de vent...  !

Ils quittent en promettant un au revoir.

Peut-être, reviendront-ils en frisottant..

Je me leurre ? Saura-t-on y croire ?

Ce couvre-chef qui faisait ma fierté, ma gloire.

S’envole follement comme des plumes au vent

Pour faire place à un coco tout rose, tout lisse,

Resplendissant de la sagesse mise à nu.

Nulle sympathie des chauves prématurés !

Leur chevelure est déjà toute déracinée.

Rose, brune, grise ou blanche,

Y a-t-il vraiment une importance ?

Ce qui en fait toute la différence

N’est-ce pas ces interminables pensées

Qui ont déjà fait un long bout de chemin

Depuis que le mot CANCER

Fait partie de mon quotidien ?

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